Sourire sadique. Aucune source de joie, aucune
Sourire sadique.
Aucune source de joie, aucune source de vie. Je dort, je mange, je marche. Mes capacités sont restreintes, j’ai les doigts engourdis.
Il pleut depuis une semaine, les feuilles ont un vert fade.
Pas besoin d’analyse intérieure, pour affirmer que je n’ai qu’une masse morte, à la place du cerveau et du cœur.
Je suis morte, mais je le cache, sous un masque de cire, qui sourit à ma place. Je ne me donne même plus la peine de rire à des trucs bidons.
Je m’ennuie des gens qui sont loin. Je suis prise dans une eau trouble, grise et froide, source de dépression, qui me ronge de l’intérieur.
La pluie acide abîme mon imperméable d’avant-guerre, jusqu’à la mettre en fine poussière, laissant ma peau se dissoudre à son tour, dévoilant muscles, os et autres, qui seront aussi que du néant, bientôt.
Sentiments partagés, pour ces pauvres personnages, qui ne vivent, que pour le sens imagé, seulement pour dire qu’ils vivent. Je suis de ceux-là, maintenant.
Je n’ai plus la force de m’endormir le soir. M’empoisonnant livres par dessus livres, je reste la nuit éveillée, luttant contre les attaques du sommeil.
Je me sens courge, de l’intérieur. Je suis fatiguée.
Je suis de la race B, mais je m’assume.
Toujours.
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